Les Chercheurs de l'Antique

 

 

Hérodote: en grec Herodotos

Historien grec né vers 484 à Halicarnasse, en Carie, il appartenait à une famille noble et aisée, réfugiée à Samos, car elle combattait le tyran d'Halicarnasse, Lygadamis, vassal des Perses, il n'y rentre que pour contribuer à l'expulsion de ce dernier. Encore jeune il quitta Halicarnasse et, après son séjour à Samos où il se perfectionna dans le dialecte ionien, il consacra plusieurs années à voyager en Thrace, dans l'empire perse (en Asie Mineure, Mésopotamie, Médie), peut-être jusque chez les Scythes d'Asie, en Europe, où il atteint le Bosphore Cimmérien et où il visite la Grèce continentale et la Grande-Grèce, en Egypte et peut-être en Libye.

Vers 446-445, il se fixe à Athènes, où il devient l'ami de Périclès et de Sophocle. En 443, il part avec des colons athéniens pour Thourioi. De ces voyages dans un Orient occupé par les Perses, il assembla les matériaux destinés à rédiger ses Enquêtes où il rapporte une multitude d'éléments et de faits, souvent saisis sur le vif, concernant les pays visités, ce qui fait de lui, non seulement le premier géographe et historien dont on ait conservé l'ensemble de l’œuvre, mais aussi le premier ethnographe. Le deuxième livre de son ouvrage est consacré à l'Egypte, sur laquelle il nous a laissé de très précieux témoignages et des éléments de caractère historique et ethnographique qu'il faut, cependant, utiliser avec circonspection. Il est mort a Thurium (ou Thourioi), en Grande-Grèce.

Manéthon:.

Bien qu'ayant rédigé en grec les divers ouvrages qu'on lui attribue et plus particulièrement son Histoire d'Egypte (Aegyptiaca), Manéthon était un prêtre et historien égyptien, sans doute versé dans la connaissance des hiéroglyphes et des anciennes traditions mythologiques et historiques. Il vivait à Sebennytos, dans le Delta, au IIIe s. av. J.-C.; et, selon les sources, il fut formé à Mendès ou à Héliopolis. Il composa en grec, sous Ptolémée Ier, après 271 av. J.-C., des Aegyptiaca, chroniques où il classait les pharaons et autres souverains de l’Egypte en trente et une dynasties avec indication de l’origine locale de chacune. De ses Aegyptiaca, il ne nous reste que des fragments conservés par des historiens ou des compilateurs d’époque plus récente, et en particulier Flavius Josèphe, historien juif qui vivait au Ier s. de notre ère… C’est à lui que nous devons la division en dynasties des souverains de l’Egypte, dont on a conservé une liste où les noms égyptiens transcrits en grec sont souvent difficilement identifiable. Cependant, c’est de lui qu’est venu l’usage, au reste contestable, d’appeler les Amenhotep, Aménophis, les Amenhemat, Amménémès, les Sénousret, Sésostris, etc. Si ses traditions historiques s’apparentent en général aux contes, ses listes dynastiques restent cependant une des bases de notre connaissance de la chronologie des dynasties égyptiennes. Par ailleurs, il est le seul auteur, avec les papyrus de Turin, à nous donner des éléments « chronologiques » sur les dynasties préhistoriques que les Héliopolitains avaient divisées en Ennéades.

Mariette (Auguste) :

Egyptologue français né à Boulogne-sur-Mer en 1821, il fonda le Service des antiquités de l’Egypte et découvrit notamment les tombeaux des taureaux Apis dans le serapeum de Memphis. Il créa le Musée égyptien du Caire, qui conserve les antiquités découvertes sur le territoire national. On lui doit : le Serapeum de Memphis (1857), Notice des principaux monuments exposés dans les galeries du musée de Boulaq (1864), Dendérah (5 volumes, 1870-1875), les papyrus égyptiens du musée de Boulaq (3 volumes, 1871-1878), Karnak (1875), Catalogue général des monuments d’Abydos (1880). Il fut élevé à la dignité de pacha ; il mourut au Caire en 1881 et son corps fut inhumé dans un sarcophage placé ensuite dans la cour du musée du Caire.